Eux aussi votent avec leurs pieds : ils quittent la Sécu !
La mort définitive du "modèle" social français
Longtemps Claude
Reichman est passé pour un Don Quichotte, un illuminé qui proclamait un peu
partout, dans les journaux, à la radio et sur Internet, la
fin du monopole de la Sécurité sociale française.
Longtemps on ne l'a pas pris au sérieux (y compris parmi les
soi-disant "libéraux" en peau de lapin qui ont joué contre leur camp),
jusqu'à ce que plusieurs milliers de personnes (8000 ?) aient mis en pratique
ses conseils pour sortir du carcan français. Remplacer les cotisations sociales
par une assurance privée a permis à ces quelques privilégiés d'économiser des
dizaines de milliers d'€ chaque année. Des cabinets, des entreprises, des
exploitations familiales ont été ainsi sauvés de la ruine.
Comme le système franco-soviétique actuel ne repose que sur
la coercition et sur l'endettement
public (on emprunte y compris pour payer les retraites !), il suffit d'un
petit pourcentage de dissidents pour signer son écroulement définitif. C'est ce
qui se produira dans les mois ou les années qui viennent (si la France n'a pas
fait faillite auparavant par incapacité à se refinancer sur les marchés).
La conférence qu'ont donnée le 15 décembre dernier Claude
Reichman et Maître Ana Cristina Coïmbra,
avocate à la Cour, peut être écoutée en déchargeant
le fichier audio (durée 2h30). Cette conférence concernait surtout les
médecins, mais les informations données sont valables pour tous les
indépendants, professions libérales, commerçants, agriculteurs, etc. Seuls les
salariés restent contraints par leur employeur, puisque c'est ce dernier qui
verse les cotisations prélevées sur le salaire complet,
l'antisoviétisme n'étant pas précisément la marque des employeurs, souvent bien
frileux face aux "autorités".
Durant la première heure de la conférence, Claude Reichman a
rappelé tout l'historique de son combat. On y apprend comment toutes les
autorités politiques, de droite comme de gauche, se sont opposées autant
qu'elles ont pu à l'instauration d'une liberté de la protection sociale
pourtant inscrite dans les textes de loi. La violation du droit communautaire
en France dure depuis 20 ans, le seul but étant de perpétuer ce véritable
tabou, ce mythe
d'une Sécurité sociale solidaire "que le monde entier nous
envie". Une chape de plomb s'est abattue sur cette nouvelle dissidence.
Les rares magistrats qui ont appliqué les directives communautaires, et ont donc
donné raison aux dissidents, ont été sanctionnés. Le mensonge a été colporté de
façon éhontée par ceux-là mêmes qui étaient chargés de faire respecter le
droit.
Aujourd'hui, il est pourtant possible, et même relativement aisé,
de quitter la Sécurité sociale, au moins pour ce qui concerne la branche
maladie (c'est le plus facile, et le plus immédiatement "gratifiant"
: les gains pour un médecin sont souvent de 20000 à 40000 € par an, ce qui paie
largement d'éventuels frais d'avocat, 10 fois moindres). Les gens bien informés
"en haut lieu" savent à quoi s'en tenir. Les employés des URSSAF ou
du RSI n'hésitent d'ailleurs pas à le dire en "off" : « Allez-y
! De toute façon on ne pourra pas gérer des milliers de contentieux. »
Quelques phrases des conférenciers relevées au cours de
cette longue conférence :
- N'oubliez pas que vous avez contre vous des intérêts
puissants : les syndicats, les caisses, les assistés. Si c'était facile, tout
le monde le ferait (ce qui est bien notre objectif). Mais il y aura un jour un
basculement sous la pression publique.
- Nous sommes dans un système qui est en train de tomber. En
haut lieu, c'est la panique. L'effondrement de la SS va se produire
inéluctablement. La France aurait pu diminuer les prélèvements obligatoires
depuis 20 ans ; à présent c'est trop tard, il faut se sauver individuellement,
demain ce ne sera plus possible.
- La règle de base est de tout contester (par recommandé
AR). En face on ne cherche qu'à vous piéger. Discuter avec la partie adverse revient
à ne pas contester et, les délais épuisés, la situation devient irrattrapable. Ainsi,
une contrainte par huissier devient exécutoire si elle n'est pas contestée
dans les 15 jours par une procédure devant le TASS.
- Pour les indépendants c'est simple : il suffit de ne pas
payer. De plus, en matière sociale, la représentation par avocat n'est pas
obligatoire.
- 100% de ceux qui ont essayé - avec dès le début un bon
avocat ou le MLPS - ont
réussi. Les échecs viennent de ceux qui veulent agir par eux-mêmes et font une
erreur.
- Faut-il se rendre insolvable au préalable ? Non, il faut
se rendre insaisissable. Ouvrir un compte à l'étranger (ce qui est permis
légalement), car les banques françaises obéissent au pouvoir (rappelez-vous du corralito argentin). De plus,
il vaut mieux prendre une banque qui ne soit pas une succursale d'une banque
française.
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