vendredi 13 février 2009

Le premier qui dit la vérité...

Il est rare de trouver des hommes politiques qui disent la vérité. Ils sont d'habitude experts pour se défausser de leur responsabilité en accusant la conjoncture, le marché, les entreprises, le secteur privé, les autres pays, voire le citoyen lambda, qui vote mal, consomme mal, pense mal, et ainsi de suite. Leur action à eux, leurs décisions, leurs lois, ne sont jamais en cause.

Et puis un jour, un certain Vaclav Klaus, président de la République tchèque, dit ceci :
Cette crise économique très déplaisante, qui s’approfondit de jour en jour, il faudrait reconnaître qu’elle est un phénomène économique banal, en tant que conséquence inévitable d’une longue manipulation du marché par les hommes politiques et donc comme un "juste" prix à payer. Les tentatives de ceux-ci pour faire porter le chapeau au marché, au lieu de le porter eux-mêmes, sont inacceptables et on doit les rejeter résolument.

dimanche 1 février 2009

Folie des dirigeants et sagesse des hommes


A lire : l'analyse de la crise par Pascal Salin, publiée par l'Institut Constant de Rebecque : La crise financière : causes, conséquences, solutions.

Citation :
Il est donc paradoxal et même tragique que, d'une part, l’on attribue la crise financière et économique au fonctionnement libre des marchés – alors qu’elle a été provoquée par une mauvaise politique monétaire – et que, d'autre part, l’on attende maintenant des solutions de la politique économique, alors qu’il conviendrait de faire confiance aux marchés !

Compte tenu du matraquage idéologique auquel est soumise l’opinion, on comprend que les hommes politiques soient tentés de se précipiter dans la brèche ainsi ouverte, ce qui leur permet d’apparaître comme des sauveurs. Mais les victimes en seront les citoyens eux-mêmes.

Les États décident actuellement, un peu partout dans le monde, de « mobiliser » des centaines de milliards d’euros pour sauver des banques en faillite, pour aider des entreprises en difficulté, pour accroître artificiellement le pouvoir d’achat, alors qu’ils ne savent absolument pas quels ajustements sont nécessaires dans les structures productives afin de retrouver des situations d’équilibre.

Mais ce faisant, ils ne créent aucune richesse, ils ne font que déplacer les richesses créées par les citoyens. Pour financer ces folles dépenses, ils ont recours à l’impôt – diminuant d’autant le pouvoir d’achat des citoyens – ou à l’emprunt – limitant alors les ressources nécessaires à l’investissement.

Ne se trouvera-t-il pas un grand dirigeant politique pour affirmer : « Je n’ai pas la prétention de savoir comment sortir de la crise, les marchés le savent mieux que moi, et je préfère donc m’en remettre à la sagesse des hommes » ?